Le viol est-il encore un tabou?
Enfance violée, un chemin de reconstruction difficile
Les victimes d'abus sexuels sont souvent montrées du doigt, car leur entourage ne comprend pas pourquoi elles ont continué à se laisser abuser par leur tortionnaire. Ce dernier est le plus souvent un membre de la famille : père, frère, oncle ou grand-père, plus rarement une femme.
Pourquoi une telle injustice face à cet inceste?
Malheureusement, il arrive trop souvent que la victime soit pointée du doigt et accusée, à tort, d'avoir provoqué ou encouragé l'agression. On lui reproche sa tenue vestimentaire, son comportement, ou encore de ne pas avoir su résisté e.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène :
- Méconnaissance et préjugés : Les abus sexuels sont encore entourés de nombreux tabous et idées reçues. On peut penser, à tort, que la victime est responsable de ce qui lui est arrivé, ou qu'elle aurait pu l'éviter.
- Déni et protection de l'agresseur : Il est parfois plus facile pour l'entourage de nier la réalité des faits ou de minimiser la gravité des actes, notamment lorsque l'agresseur est un proche. C'est une façon de se protéger de la douleur et de la culpabilité.
- Culpabilisation de la victime : La société peut également véhiculer des stéréotypes sexistes qui tendent à responsabiliser les femmes en cas d'agression. On leur fait porter la responsabilité de leur propre sécurité et on les juge sur leur apparence.
Les conséquences pour la victime
Le blâme de la victime est une véritable double peine. Il aggrave le traumatisme déjà subi et peut avoir des conséquences désastreuses sur sa santé mentale et son estime de soi. La victime peut se sentir honteuse, coupable, isolée et avoir du mal à se reconstruire.